Programme

Jeudi 28 novembre

Rencontre avec les compositrices et compositeurs 18h00

Session d’échange animée par Laurent Vilarem

Eielson 19h00

Compositeur Titre de l'oeuvre
Pía Alvarado Pregunta por las Lilas *
José Sosaya Antígona XVI
Yemit Ledesma Luna griega
Aurelio Tello Antígona V
Vocalise *
Mark Contreras Waiss Antígona VIIII & X

* Création mondiale

Le poète péruvien Jorge Eduardo Eielson (1924-2006) est une figure essentielle de la poésie latino-américaine, connue pour son écriture sensorielle et minimaliste, ancrée dans les mythes précolombiens et les paysages andins. Sa poésie, riche en images et en silences, a souvent inspiré des compositeurs pour de nouvelles œuvres vocales.

Les poèmes courts d’Eielson, notamment extraits de Habitación en Roma ou Mutaciones verbales, se prêtent particulièrement bien aux mises en musique pour voix et piano. Leur rythme naturel, leurs silences expressifs et leur profondeur méditative offrent aux compositeurs une grande liberté d’interprétation, entre modernité et lyrisme. Ces adaptations traduisent en musique l’intensité émotionnelle et les métaphores puissantes de l’auteur, prolongeant sa vision d’une poésie totale.

Ces œuvres musicales révèlent l’universalité d’Eielson et font vivre son héritage en le transposant dans un univers sonore empreint de nuances et d’intimité.

A l’occasion du centenaire de sa naissance, et en partenariat avec l’Ambassade du Pérou en France, nous vous proposons de découvrir plusieurs  de ses poèmes au travers d’adaptations pour voix et piano. Parmi ces œuvres, deux ont été spécialement composées pour le Festival Sonomundo : Pregunta por las lilas et Vocalise. Les autres pièces ont fait partie du « Concert Urbi et Orbi Eielson 2024 », conçu par Luis Rebaza-Soraluz pour célébrer le 100e anniversaire de la naissance du poète et plasticien péruvien à Lima. 

La participation de Mark Contreras au Festival Sonomundo a été rendue possible grâce au soutien du Département de Langues, Littératures et Cultures du King’s College de Londres et du Centro Studi Jorge Eielson.

Wayra 20h

Compositeur Titre de l'oeuvre
Heitor Villa-Lobos Quinteto instrumental
Maria Alejandra Castro Espejo I Looked in the Mirror and Found Myself Multiplied *
Juan Arroyo Wayra aux Indes parallèles

* Création mondiale

Note d’intention : I Looked in the Mirror and Found Myself Multiplied (2024) de Maria Alejandra Castro Espejo

“L’alto est traditionnellement un instrument d’accompagnement typique. Dans un quatuor à cordes, l’alto joue généralement le rôle de voix centrale et forme un pont sonore entre les violons brillants et le violoncelle sonore. Enfin, l’alto se retrouve sous les feux de la rampe pour une fois ! J’ai en tête une œuvre dans laquelle je souhaite me concentrer sur l’exploration des volumes doux. C’est l’occasion de mettre en valeur la subtilité et l’intimité du son de l’alto et cela nécessite un équilibre minutieux entre les instruments et un sens du détail dans l’interprétation. Les trois cordes entoureront l’alto comme une ombre et l’ensemble sera composé de deux flûtes (dont la flûte alto et la flûte basse), d’une clarinette (dont la clarinette basse), d’une harpe, de percussions, de deux violons et d’un violoncelle. J’espère ainsi créer une nouvelle œuvre avec une riche palette de paysages sonores et de subtiles nuances de timbre.”

Note d’intention : Wayra aux Indes parallèles de Juan Arroyo

L’opéra-ballet Les Indes Galantes (1735-1736), composé par Jean-Philippe Rameau, sur un livret de Louis Fuzelier, a été la source d’inspiration pour l’écriture des quatre chants amoureux de Wayra aux Indes parallèles. En particulier la deuxième partie des Indes Galantes, intitulée Les Incas du Pérou. Au cours de cette entrée, le personnage de Phani-Palla, une jeune princesse inca, invoque les dieux pour la libérer de Huáscar, prêtre du soleil, et lui permettre de rejoindre Carlos, le conquérant qu’elle aime tant. Au cours de l’action, Huáscar ment à Phani-Palla, prétendant qu’elle est l’élue pour le rejoindre. Dans le dénouement des Incas du Pérou, Huáscar est puni par les dieux à cause de ses mensonges et meurt englouti par un volcan. Finalement, Phani-Palla et Don Carlos réalisent leur souhait d’union. Mais que se passerait-il si Phani-Palla avait la possibilité de vivre dans des réalités parallèles ? Prendrait-elle la même décision dans chacune d’elles ? Attendrait-elle la volonté des dieux ? Chanterait-elle pour l’amour de Don Carlos ? Telles sont les questions qui ont fait vibrer l’imagination d’Arroyo. Déconstruisant l’Aria de Phani, son exotisme baroque, son amour soumis au désir des dieux et des hommes, sa ligne mélodique et son langage, Phani-Palla, rebaptisée Wayra, offre quatre nouvelles réalités à son personnage. Arroyo explique que son Wayra aux Indes parallèles est un hommage à l’amour et à ses multiples formes plutôt qu’un retour à la musique baroque ou à la musique des Incas.

Musiciens :

Emmanuelle Monier (mezzo-soprano), Samuel Casale (flûte),  Louna Dekker-Vargas (flûte), Jean-Jacques Godron (clarinette), Sylvain Devaux (hautbois), Constance Luzzati (harpe), Pauline Klaus (violon 1), Lucie Leker (violon 2), Elodie Gaudet (alto), Clotilde Lacroix (violoncelle)